Témoignages d'ateliers
Peut-être vous posez-vous cette question : en quoi les ateliers proposés ont-ils réellement consisté ?
Nous avons pu assister à deux d'entre eux, et partageons avec vous notre expérience dans le monde du bibliobus et celui de la bande dessinée.
Atelier "Voyage autour du monde"
avec le bibliobus d'Itinéraire Sud
Un bus nous attend devant l'une des salles du festival. On y monte comme si on embarquait pour un long voyage autour du monde. Deux bénévoles nous y accueillent et nous expliquent le fonctionnement de cette bibliothèque bien particulière.
Aux racines du projet, une envie. Celle de faire découvrir aux enfants
comme aux adultes l'importance de la solidarité internationale, de
l'ouverture sur d'autres cultures.
Aidés par de nombreuses subventions (régionale, départementale), le car,
qui leur a été donné par une entreprise de transport angevin, s'aménage
et évolue jusqu'à devenir ce qu'il est aujourd'hui.
Le projet évolue au fil des années et le livre leur permet de
sensibiliser les enfants et les parents non seulement aux problématiques
Nord / Sud mais aussi à l'importance de lire et de s'informer.
Le bibliobus stationne principalement à Angers, en centre ville, et dans
le quartier du grand pigeon. Il fonctionne sur le principe du
bénévolat.
Une animation proposée par les bénévoles autour de questions sur
différents pays africains nous a permis de nous mettre à la place des
enfants le temps d'un jeu de piste dans les livres du bibliobus.
Atelier "La BD, tous capables !"
avec les Bédéastes Imageurs
L'atelier autour de la bande dessinée a été animé par quatre adeptes du neuvième art: les Bédéastes imageurs. Habitués à initier les débutants, ils commencent leur intervention en posant la question qui fâche : "qui ne sait pas dessiner ?". Quelques mains timides se lèvent, et Gwen, tout sourire et sollicitant son collègue pour qu'il illustre ses propos, répond : "Hé bien si ! Savez-vous dessiner une patate ? Une courgette ?" (affairé au tableau, Blek représente les légumes cités)
Devant l'auditoire attentif, des traits complètent les formes tracées, et voilà bientôt plusieurs légumanoïdes qui ont pris vie sous le feutre du jeune homme.
En effet, la leçon du jour était la suivante : un personnage de bande dessinée n'a pas besoin d'être graphiquement détaillé pour fonctionner.
Prenant exemple sur leur mascotte Cow (visible sur la bannière de leur site), les Bédéastes nous expliquent qu'un Mr. Poireau, une Mme Courgette et plus classiquement un Mr. Patate sont aussi aptes à raconter des histoires qu'un personnage réaliste et à l'allure humaine. En bande dessinée, tout est permis (ou presque) !
C'est maintenant à nous de jouer : sur une feuille, nous assemblons à notre guise les légumes de notre choix afin de former deux personnages. Après avoir échangé l'une de nos créatures avec un autre participant, nous leur inventons un caractère, un nom... Et nous dessinons un strip où les deux protagonistes se rencontrent.
Mais comment créer un strip ?... Et... Qu'est-ce qu'un strip, d'abord ?
Il s'agit d'une petite bande dessinée en trois cases, à l'origine destinée à paraître en bas de page dans la presse. Le format court permet d'exploiter le genre du gag, citons comme exemple Garfield (J.Davis), Le Chat (P.Geluck), ou encore la série des Peanuts (C. M. Schulz).
Le principe est le suivant : la première case correspond à la situation initiale, au décor posé. La deuxième montre un évènement qui laisse présager une fin... Que vient contredire la troisième case, la chute ! Le contraste entre la fin attendue et la fin réelle crée le comique, et c'est cela qui fait le succès de cette forme de BD.
Nous tenons nos personnages, nous savons réaliser un strip, nous pouvons nous lancer : nous sommes tous des auteurs de BD qui nous ignorons (paraît-il).
Par ailleurs, il ne faut pas oublier ce qui contribue à une bonne BD : le scénario... Mais c'est là une autre histoire !
Anaïs et Marie
LP Medit